lundi 29 août 2016

« Les Arrivants » au festival d’Avignon !




Invités par la Piccola familia pour fêter ensemble le 70 ème anniversaire du festival d’Avignon, quatre  apprenants de l’Apmar et leur formatrice ont participé du 18 au 22 juillet dernier au feuilleton relatant l’histoire du festival de 1947 à 2016. 







16 épisodes en hommage au théâtre populaire  comme au temps de Jean Vilar. Un feuilleton conçu avec une bonne dose d’humour et une référence de base  aux textes d’Antoine De Baecque et Emmanuelle Loyer (Histoire du festival d’Avignon Guallimard) , mais aussi des articles de presse, des témoignages et beaucoup de dérision  pour raconter la vraie histoire du festival d’Avignon.




Les acteurs de l’Apmar sont intervenus dans le 14 ème épisode intitulé "Avignon miroir du monde"  ou «  Avignon miroir  de l’actualité ?" en allusion à Jean Vilar qui dès 1947 a voulu faire de ce festival un endroit d’échanges, de compréhension et d’amitié entre les peuples pour que l’on partage ensemble l’état du monde. Mais à cette époque tout était difficile, certains sujets étaient compliqués à mettre en scène car il y avait beaucoup de censure.


Les acteurs de la Piccola Familia ont quant à eux beaucoup de liberté à mettre en scène les sujets les plus controversés  pour les rendre drôles tout en douceur.
    
         
 
                                        
Le cadre du 14 ème épisode « Avignon miroir de l’actualité » dans lequel sont intervenus les « comédiens » de l’Apmar est une émission radio intitulée « le casque et la brume » en référence à l’émission de l’époque qui s’appelait «  le masque et la plume ». 

Sur le plateau du masque et la brume, émission sur l’actualité dramatique et néanmoins théâtrale, les acteurs et les sujets s’enchainent de 1947 à 2016 dans une même configuration et un contexte international triste mais illuminé par le festival d’Avignon. 

Trois présentateurs-trices déjantés et des invités pour témoigner de l’horreur de l’actualité : le terrible contexte d’après- guerre de 1947,  1961 la guerre du Vietnam et la censure de la guerre d’Algérie, mai 68 en passant par 1994 et 1995 le génocide du Rwanda et les massacres en Yougoslavie pour enfin arriver à 2016 et accueillir nos comédiens !
Dans cette même configuration : trois  présentateurs loufoques reçoivent les acteurs de l’Apmar pour les interviewer sur l’actualité  de 2016 qui n’est autre que des conflits en tout genre, crise économique, flux migratoire, état islamique, attentats, montée du FN, la peur de l’autre…

On nous propose une chaise pour cinq et un pot au feu ! On se regarde ! Et ils rectifient le tir ! Ils sont sympas et nous invitent à nous asseoir. On commence par les présentations de nos pays respectifs : l’Espagne, le Pérou, le Sahara occidental, l’Érythrée et l’Algérie.
Toujours dans une ambiance tantôt condescendante tantôt railleuse : « vous êtes là pour parler d’actualité et des problèmes de notre temps, non pas que vous êtes vous-mêmes des problèmes mais il faut bien le dire le monde va mal et vous êtes mieux placés que quiconque pour en parler » !

Et puis ils ont envie de savoir ce que l’on pense du festival d’Avignon, si on aime ! Ils s’étonnent de voir des comédiens professionnels parmi les migrants quand Itziar prend la parole et on se moque que dans d’autres pays il n’y ait pas d’intermittence du spectacle ! Et de toute façon, ils se fichent de ce qu’on leur raconte ! Alors on s’en fout nous aussi et on se met à danser quand Elena évoque dans son témoignage "mueva la cucu" une danse traditionnelle péruvienne.
Mais quand retentit le premier coup du tambour, les 4 migrants se retournent leurs textes en mains, le plateau leur appartient et le jardin Ceccano chauffe de plus en plus.



D’abord les articles de Sidi en langues étrangères puis en français et des panneaux de traduction levés par les acteurs de la Piccola (un texte sur les attentats de novembre 2015 et un autre sur le DAECH et le FN).
Ensuite un texte de Safia « je ne suis pas en France par hasard » en langues étrangères et en traduction en chœur et en simultané (j’ai choisi la France car on m’a dit que c’est un pays de liberté, j’ai choisi la France car je vous ai vu à la télé, j’ai choisi la France terre d’asile et de droit etc.)
Une pensée dans notre intervention à nos amis « les arrivants « qui sont restés à Rouen pour leur dire qu’on ne les oubliait pas ! (Tous ensemble ici et maintenant : Nous sommes ici à Avignon au nom de nos amis les arrivants restés à Rouen et au nom de tous ceux qui sont en galère de papier)
Je suis ici à Avignon en hommage à Jean Vilar
Je suis ici pour parler des causes perdues. A cette dernière phrase, Abdul apparait avec son dessin représentant une barque échouée au milieu de l’océan. D’autres dessins ont été accrochés par les comédiens de la Piccola au fur et à mesure qu’Abdul les finissait.

Enfin ovation du public et retour plusieurs fois sur la scène avec tous les acteurs de la Piccola familia.
De la joie, des rires,  des larmes de bonheur et de tristesse car c’est déjà la fin d’une inoubliable aventure !



                    Voici quelques souvenirs de notre belle aventure au festival d'Avignon

Départ de Rouen le 18 juillet à 8h 45  avec de gauche à droite Sidi, Abdul, Itziar, Elena
Après cinq heures de TGV, nous voilà  enfin arrivés! Les garçons dans un appartement situé au cœur d'Avignon  et les filles dans une maison un peu plus excentrée.

Itziar a déjà choisi sa chambre !
Eléna profite du soleil sur la terrasse.
  
Ces messieurs ont déjà trouvé leurs marques.

Un peu de tourisme dans Avignon après les signatures des contrats de nos comédiens.





le palais des Papes
le pont d'Avignon





Soirées et ballades nocturnes




Pendant les répétitions...
Abdul en pleine création...

On déjeune chez les garçons en famille pour fêter la fin de notre séjour!
Retour au bercail, la tête pleine de souvenirs!

C'est déjà vendredi 22 juillet 16h45
Entre tristesse et euphorie!

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