Invités par la Piccola familia pour fêter ensemble le 70 ème
anniversaire du festival d’Avignon, quatre apprenants de l’Apmar et leur formatrice
ont participé du 18 au 22 juillet dernier au feuilleton relatant l’histoire du festival de 1947 à 2016.
16 épisodes en hommage au théâtre populaire comme au temps de Jean Vilar. Un feuilleton
conçu avec une bonne dose d’humour et une référence de base aux textes d’Antoine De Baecque et Emmanuelle
Loyer (Histoire du festival d’Avignon
Guallimard) , mais aussi des articles de presse, des témoignages et beaucoup
de dérision pour raconter la vraie
histoire du festival d’Avignon.
Les acteurs de l’Apmar sont intervenus dans le 14 ème
épisode intitulé "Avignon miroir du monde"
ou « Avignon miroir de
l’actualité ?" en allusion à Jean Vilar qui dès 1947 a voulu faire de ce
festival un endroit d’échanges, de compréhension et d’amitié entre les peuples
pour que l’on partage ensemble l’état du monde. Mais à cette époque tout était
difficile, certains sujets étaient compliqués à mettre en scène car il y avait
beaucoup de censure.
Les acteurs de la Piccola Familia ont quant à eux beaucoup
de liberté à mettre en scène les sujets les plus controversés pour les rendre
drôles tout en douceur.
Le cadre du 14 ème épisode « Avignon miroir de
l’actualité » dans lequel sont intervenus les « comédiens » de l’Apmar
est une émission radio intitulée « le casque et la brume » en
référence à l’émission de l’époque qui s’appelait « le masque et la plume ».
Sur le plateau du masque et la brume, émission sur l’actualité
dramatique et néanmoins théâtrale, les acteurs et les sujets s’enchainent de
1947 à 2016 dans une même configuration et un contexte international triste
mais illuminé par le festival d’Avignon.
Trois présentateurs-trices
déjantés et des invités pour témoigner de l’horreur de l’actualité : le
terrible contexte d’après- guerre de 1947, 1961 la guerre du Vietnam et la censure de la
guerre d’Algérie, mai 68 en passant par 1994 et 1995 le génocide du Rwanda et
les massacres en Yougoslavie pour enfin arriver à 2016 et accueillir nos
comédiens !
Dans cette même
configuration : trois présentateurs loufoques reçoivent les acteurs de l’Apmar
pour les interviewer sur l’actualité de
2016 qui n’est autre que des conflits en tout genre, crise économique, flux
migratoire, état islamique, attentats, montée du FN, la peur de l’autre…
On nous propose une chaise pour cinq et un pot au feu !
On se regarde ! Et ils rectifient le tir ! Ils sont sympas et nous
invitent à nous asseoir. On commence par les présentations de nos pays
respectifs : l’Espagne, le Pérou, le Sahara occidental, l’Érythrée et l’Algérie.
Toujours dans une ambiance tantôt condescendante tantôt railleuse :
« vous êtes là pour parler d’actualité et des problèmes de notre temps,
non pas que vous êtes vous-mêmes des
problèmes mais il faut bien le dire le monde va mal et vous êtes mieux
placés que quiconque pour en parler » !
Et puis ils ont envie de savoir ce que l’on pense du
festival d’Avignon, si on aime ! Ils s’étonnent de voir des comédiens
professionnels parmi les migrants quand Itziar prend la parole et on se moque
que dans d’autres pays il n’y ait pas d’intermittence du spectacle ! Et de
toute façon, ils se fichent de ce qu’on leur raconte ! Alors on s’en fout
nous aussi et on se met à danser quand Elena évoque dans son témoignage "mueva la cucu" une danse traditionnelle péruvienne.
Mais quand retentit le premier coup du tambour, les 4
migrants se retournent leurs textes en mains, le plateau leur appartient et le
jardin Ceccano chauffe de plus en plus.
D’abord les articles de Sidi en langues étrangères puis en français et des
panneaux de traduction levés par les acteurs de la Piccola (un texte sur les
attentats de novembre 2015 et un autre sur le DAECH et le FN).
Ensuite un texte de Safia « je ne suis pas en France par
hasard » en langues étrangères et en traduction en chœur et en simultané
(j’ai choisi la France car on m’a dit que c’est un pays de liberté, j’ai choisi
la France car je vous ai vu à la télé, j’ai choisi la France terre d’asile et
de droit etc.)
Une pensée dans notre intervention à nos amis « les
arrivants « qui sont restés à Rouen pour leur dire qu’on ne les oubliait
pas ! (Tous ensemble ici et maintenant : Nous sommes ici à Avignon au
nom de nos amis les arrivants restés à Rouen et au nom de tous ceux qui sont en
galère de papier)
Je suis ici à Avignon en hommage à Jean Vilar
Je suis ici pour parler des causes perdues. A cette dernière
phrase, Abdul apparait avec son dessin représentant une barque échouée au milieu
de l’océan. D’autres dessins ont été accrochés par les comédiens de la Piccola
au fur et à mesure qu’Abdul les finissait.
Enfin ovation du
public et retour plusieurs fois sur la scène avec tous les acteurs de la
Piccola familia.
De la joie, des rires, des larmes de bonheur et de tristesse car c’est
déjà la fin d’une inoubliable aventure !
Voici quelques souvenirs de notre belle aventure au festival d'Avignon
Départ de Rouen le 18 juillet à 8h 45 avec de gauche à droite Sidi, Abdul, Itziar, Elena |
Après cinq heures de TGV, nous voilà enfin arrivés! Les garçons dans un appartement situé au cœur d'Avignon et les filles dans une maison un peu plus excentrée. |
Itziar a déjà choisi sa chambre ! |
Eléna profite du soleil sur la terrasse. |
Ces messieurs ont déjà trouvé leurs marques.
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Soirées et ballades nocturnes |
Pendant les répétitions... |
Abdul en pleine création... |
On déjeune chez les garçons en famille pour fêter la fin de notre séjour! |
Retour au bercail, la tête pleine de souvenirs! |
Entre tristesse et euphorie! |
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