De l’APAR à l’APMAR
En 1968, l’APAR –aujourd’hui APMAR- est créée par 6 personnes déjà engagées dans la cause des migrants. Ensemble ils se donnent pour missions « l’Alphabétisation et la Promotion des Africains de la Région Rouennaise ».
1.Ainsi, dès sa création, l’APAR propose de l’alphabétisation à ceux qu’elle appelle « les stagiaires ». Elle propose aussi aux hommes des actions en faveur de l’insertion professionnelle, avec des stages en entreprise et des formations professionnelles et aux femmes, des actions plutôt orientées vers la vie domestique avec des ateliers couture et cuisine.
2.En 1977, l’association entreprend la constitution d’une bibliothèque pour mettre à la disposition des stagiaires et des moniteurs des ouvrages sur « l’immigration, la connaissance du pays d’origine, la littérature, la législation ».
3.1980 est l’année d’ouverture du centre d’accueil et de repos pour les familles d’Ambourville…
4 En 1983, au terme de 15 ans d’existence, « l’association, après avoir porté spécialement son action sur les migrants vivants en foyers ou isolés dans des quartiers très vétustes du centre ville, s’oriente de plus en plus vers les familles et la seconde génération. C’est pourquoi à côté de la formation linguistique, elle continue à développer son secteur socio-éducatif, en pensant particulièrement à la jeune génération, donc en privilégiant la Maison Familiale de vacances et l’animation périscolaire dite « soutien scolaire ».
1983 l’APAR devient l’APMAR « Alphabétisation Promotion des Migrants de l’Agglomération Rouennaise » qui marque une volonté de s’ouvrir à l’ensemble des migrants sans distinction d’âge, de sexe ou d’origine.
Un engagement durable !
1.La politique de regroupement familial
Dès les années 70, l’association se mobilise pour aider les migrants à faire face aux difficultés –principalement, la question du logement- qu’occasionne l’arrivée massive des épouses des travailleurs immigrés via la politique de regroupement familiale.
2.Une politique de retour au pays
En 1975, représentée par certains membres de l’association moniteurs ou pas et des stagiaires, l’APAR participe activement à la Commission « Retour au pays » du secrétariat d’Etat, tout en déplorant le manque de temps « pour traiter des problèmes aussi graves » et le fait « qu’aucune études des plans de développement ne soit prévue ».
Elle est très active notamment dans l’étude des conditions de retour au pays. Se fixant comme « premier objectif de recenser par pays d’origine les acquisitions professionnelles des Africains concernés par ce retour » et comme second objectif « la poursuite de la sensibilisation et de l’information dans les milieux des travailleurs Africains des possibilités de retour ».
En 1976, la priorité pour l’APAR c’est le développement de la formation professionnelle des stagiaires pour les préparer au retour au pays.
3.Une politique de refoulement
Date cruciale aussi pour le militantisme de l’association avec l’adhésion du Conseil d’Administration au collectif « SOS refoulement » et une volonté claire de protéger les clandestins nombreux chez les stagiaires.
4.La crise de l’emploi
4.La crise de l’emploi
En 1978, marque un nouveau tournant pour l’APAR dans l’aide aux migrants. La montée du chômage fait ses premières victimes parmi les travailleurs immigrés en Normandie. La question de l’emploi est centrale, notamment parce que le chômage engendre des difficultés qui affectent doublement le chômeur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire